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La main
de l'homme

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La main de l’Homme

La vigne fait le vin. Pour qu’elle produise le meilleur d’elle-même, la vigne doit puiser son énergie dans l’intelligence sensible des phénomènes naturels. C’est au vigneron de favoriser un environnement riche, vivant, en harmonie avec les forces de la Nature. Le Domaine Leflaive conduit ses vignes en biodynamie depuis plus de 25 ans. Cette éthique sans compromis et pourtant si pragmatique est aussi une recherche d’excellence. C’est ainsi que les grands vins naissent.

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Éloge de la sobriété, la philosophie Leflaive

Il faut respecter la vigne pour qu’elle donne ce qu’elle a de meilleur. La travailler minutieusement, dans une sobriété de moyens qui laisse s’exprimer la nature. La famille Leflaive porte ces valeurs depuis l’origine : quand Joseph Leflaive entreprend de replanter le vignoble après la crise du phylloxera, il tente de s’adapter à chaque Climat pour en révéler sa personnalité. Aujourd’hui, toutes les parcelles, de la plus simple au Grand Cru le plus recherché, sont suivies avec cette même attention à la singularité.

Aux vignes de Puligny, à l’origine du Domaine Leflaive, se sont ajoutées ces dernières années, des acquisitions de vignes, en Côte de Beaune et dans le Maconnais qui ont immédiatement été converties à la biodynamie. Dans les Hautes Cotes de Beaune, la plantation en 2021 en vignes d’un ensemble de prairies au très beau potentiel a suivi un patient processus d’observation du comportement des sols, préservation de l’écosystème en place, respect de la biodiversité…

Les meilleures pratiques s’appliquent partout parce la quête d’excellence inspire les gestes quotidiens des équipes du Domaine Leflaive.


Exigence de la biodynamie

Au-delà des bienfaits de l’agriculture biologique, qui exclut tout produit chimique de traitement, la biodynamie renforce la santé de la vigne, améliore la qualité des sols, préserve l’équilibre de la faune et de la flore, respecte les rythmes terrestres et lunaires. Rendements strictement maîtrisés et récolte à bonne maturité complètent cette sagesse de l’action afin de favoriser l’expression de chaque terroir pour faire des vins vivants.

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Exigence de la biodynamie

La biodynamie n’est ni un dogme, ni une fin de soi. C’est une exigence de respect, d’observation de la nature pour lui apporter ce dont elle a besoin. C’est un moyen pour aller vers toujours plus d’excellence, plus de beauté. C’est aussi un savoir-faire qui se partage entre les équipes du Domaine Leflaive et ceux qui viennent les étudier avec nous.

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Exigence de la biodynamie

Les connaissances accumulées sur le vignoble historique de Puligny-Montrachet servent la mise en place des meilleures pratiques biodynamiques dans les vignes du Mâconnais, acquises plus récemment. 

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AMANDINE BRILLANCEAU - DIRECTRICE TECHNIQUE

« Le goût de la Bourgogne »

AMANDINE BRILLANCEAU

Elle avait fait un rêve, s’installer en Bourgogne, il est réalisé. Elle avait formulé un vœu, œuvrer dans un grand domaine, il est exaucé. Depuis janvier dernier, Amandine Brillanceau a pris le poste de directrice technique chez Leflaive. « Cela représente un peu le graal d’une carrière et ça m’est arrivé au bout d’une dizaine d’années. C’est une grande chance », s’enthousiasme cette ingénieure agronome énergique qui ne va pas s’arrêter à une nomination. Originaire des Deux-Sèvres, formée à Bordeaux, elle s’est piquée de vin à l’occasion d’un stage dans la confidentielle appellation des Fiefs Vendéens. Un diplôme national d’œnologie (DNO) en plus dans le sac à dos, elle s’envole vers la Nouvelle-Zélande et l’Australie, le pèlerinage initiatique de l’hémisphère sud pour tout jeune professionnel dont les aspirations sont vastes. Presqu’aussi loin, en Oregon, elle a aussi fait une incursion dans cette terre souvent dépeinte comme la petite Bourgogne du vignoble américain…


« À l’époque, la Bourgogne me paraissait un monde inaccessible », se rappelle Amandine Brillanceau, qui pose un pied chez Louis Jadot en 2017 après une première expérience au Château Pesquié, en Ventoux. Chef de cave, elle accède à la multitude des climats de la maison beaunoise, un apprentissage accéléré. Huit ans plus tard, la voilà au Domaine Leflaive, dans un rôle qui fait le trait d’union entre les équipes, à la vigne et en cave, entre les sites, Côte de Beaune et Mâconnais, entre les familles de vins, propriété et négoce. « Ici, on ne fait pas de distinction dans la manière de traiter un grand cru ou une parcelle de village. En revanche, la dégustation montre bien une hiérarchie naturelle des vins. C’est cela la Bourgogne : faire de l’orfèvrerie tout en ayant un lien paysan avec la terre. Dans la bouteille, il y a cette empreinte du lieu. »


Amandine Brillanceau n’a pas appris l’œnologie pour imposer un style, plutôt pour respecter l’essence d’un terroir. « Dans un tel domaine, je suis venue chercher ce rapport direct avec l’origine du vin. La biodynamie également, un aspect jamais abordé pendant mes études mais dont j’avais fait mon sujet de recherche, qui apporte du sens à ce que nous faisons : intégrer les hommes dans la nature, présente depuis bien plus longtemps que nous. Les équipes y sont très sensibles, elles ont l’expérience et la mémoire des lieux. » Entre toutes ses occupations, la nouvelle directrice technique a trouvé un spot de contemplation : sur la parcelle de Chevalier-Montrachet, tout en haut de coteau, avec une vue panoramique sur Puligny-Montrachet. « J’ai aussi dégusté le vin, apprécie-t-elle. Une émotion incroyable… »





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Les vertus du labour à cheval 

Sur le domaine, les parcelles de grands crus et certaines de premiers crus comme les Pucelles sont labourées au cheval. Loin d’être un artifice, la pratique présente un véritable intérêt agronomique. En plus de supplanter l’utilisation de désherbants et de proposer un bilan carbone nul, le passage du cheval permet de moins tasser les sols et de favoriser la vie organique. Il suffit de marcher entre les rangs de vignes pour se rendre compte que la terre y est très souple, comme un matelas de coton. Les racines vont plus facilement plonger et explorer la partie profonde des sols, la véritable nature du terroir. Le cheval est utile également pour son travail de précision, notamment sur des parcelles qualitatives de vieilles vignes : il peut sentir la résistance d’un pied et marquer le pas, quand un engin mécanisé l’accrochera et souvent l’arrachera. Trois chevaux sont actuellement à demeure à Puligny-Montrachet, choyés par le gardien du domaine.